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ALESSANDRA SCHMID: «Le plus haut possible»

[INTERVIEW] À l'approche de sa première saison parmi les élites, la Haut-Valaisanne Alessandra Schmid fait le point avec SkiMo.media. Championne de Suisse élites par équipes en 2020, avec Marianne Fatton, elle aborde ce passage crucial avec quelques incertitudes.

C'est ta première année en élites. Ressens-tu une certaine appréhension ?

Oui et non, parce que d'un côté, les parcours sont les mêmes. Mais de l'autre, le classement est plus difficile. Il faudra être meilleure.

 

Quelle a été ton approche de la préparation estivale ?

Un peu étrange. Cet été, j'ai fait beaucoup moins de courses que d'habitude. Mais ça m'a donné l'opportunité de profiter d'être en montagne et de moins se prendre la tête sur la performance.

 

Quels avantages tires-tu des entraînements groupés ?

Je n'en fais pas souvent, mais lorsque que je fais des intervalles, ça m'aide à me surpasser.

 

Comment as-tu construit tes blocs d'entraînement ?

Ces dernières semaines, vu l'incertitude des courses, j'ai fait mon entraînement en fonction des sensations et du plaisir sans penser forcément à un objectif.

 

Quels sont tes espoirs pour la saison à venir ?

Qu'on ait des courses. Plus sérieusement, ce sera ma première année en élites, alors je vais donner mon maximum pour être le plus haut possible dans le classement.

 

Que t'apportes ta relation avec Benjamin Borlat (red: son petit ami) ?

Partager la même vision sportive et pour me pousser dans les entraînements.


Aujourd'hui, ressens-tu encore les effets de ton entrée tardive sur le circuit du ski-alpinisme ?

Je dois souvent compenser des lacunes en technique par le physique. Toutefois, je progresse chaque année dans ces lacunes.


Quels bénéfices t'apportes la pratique du ski de fond ?

C'est un très bon sport, ultra complet, qui apporte notamment la glisse, un point très important en ski-alpinisme.


Conserver ton titre par équipe de 2020 constitue-t-il une ambition ?

C'est toujours un plaisir de courir dans nos courses en Suisse et et surtout par équipes. Si le calendrier le permet, j'y serais.


Sur le plan physique, comment te sens-tu à l'entame de la saison ?

Motivée à 100%. Après, on verra comment se fera la mise en route.

 

SkiMo

Photos: Gérard Berthoud

ARNAUD GASSER: «Être prêt dès le début»

[INTERVIEW] Le skieur élite de Verbier Arnaud Gasser espère participer à un nombre maximum de compétitions et engranger des points dès les premières courses de Coupe du Monde.

Arnaud Gasser connaît le refrain. À 24 ans, l’étudiant, cadre du Club Alpin Suisse (CAS), sait sciemment s’entourer. Un environnement qui lui permet d’aborder sa seconde saison parmi l’élite dans les meilleures conditions.

«Je sens que je me sens bien mentalement et physiquement», assure Arnaud. «Depuis l’hiver passé, nous vivons dans le doute. Cela vaut également pour le sport».

Alors, avec ses camarades de l’équipe de Suisse, à Zermatt (VS), l’athlète de Verbier a repris contact avec la neige. Histoire d’accumuler du volume, mais aussi de peaufiner la technique avec le coach Pierre-Marie Taramarcaz.

«Nous nous entraînons comme si les courses avaient lieu. Personnellement, comme chaque athlète, je crois, nous essayons de ne pas y penser», raconte le jeune homme.

 

De la force à prendre

Mis à part une compétition en Italie, Arnaud Gasser n’a pas couru de l’été. Il en a profité pour sortir son vélo, sa «deuxième passion».

«J’ai également réalisé des séances de course à pied et, à la fin de l’automne, de ski-roues», explique l’homme de 24 printemps. Sans négliger la force en salle de fitness. De son propre aveu, c’est le domaine sur lequel il a fait un bon travail estival.

À l’inverse de la saison 2019-2020, écourtée par la pandémie de coronavirus, son approche a évolué pour Arnaud Gasser. «Cet hiver, je vais tâcher d’être prêt quoi qu’il arrive et dès le début de la saison», assure-t-il.

>> LIRE l'article: ARNAUD GASSER: «Une saison en deux temps»

 

Quand Arnaud entraîne Arnaud

À Zermatt, le Valaisan se coltine les mesures sanitaires imposées par la fédération et l’Office fédéral de la santé publique. «Nous sommes séparés en plusieurs appartements», raconte Arnaud.

Étudiant à l’Université de Lausanne, il a tiré profit de la situation sanitaire pour être à jour avec ses cours. Les études se passent 100% à distance. «Grâce à des cours disponibles en replay, je peux les rattraper quand je le souhaite», susurre fièrement le skieur à la tête sur les épaules.

Derrière chaque champion se cache un entraîneur. L’homme de l’ombre porte le même prénom que le Verbiérain. Spécialiste de VTT et collaborateur à la clinique romande de réadaptation de la SUVA, Arnaud Rapillard encadre le talent dans sa planification.

«En parallèle, je réalise un important travail avec Pavel Butti du fitness AST au Châble et ceci depuis cinq ans»», conte-t-il. . Et dans l’équipe nationale, Arnaud Gasser profite des conseils de Pierre-Marie Taramarcaz.

En bonne santé, le moral au beau fixe, le jeune skieur entend performer dès la première manche de Coupe du Monde en Italie le 19 décembre.

 

SkiMo

Photos: Maxime Schmid/CAS et Instagram @gasser_arnaud

AURÉLIEN GAY EN DEDANS LORS DE LA VERTICALE

[INTERVIEW] 28e toutes catégories, 4e chez les U23, le local Aurélien Gay avait certainement mieux à faire sur la Verticale vendredi aux Ruinettes. Il revient sur sa course.

À la remarque de notre collègue "Il y en aura d'autres", le Bagnard répond lucidement :"Oui... oui". Passé dans le top 15 à l'intermédiaire, situé à 200 mètres du départ, Aurélien Gay a perdu du terrain sur ses adversaires la seconde partie durant.

Aux Ruinettes, le skieur du Levron (VS) décroche le 4e rang chez les U23. Pas de quoi le satisfaire.

"J'aurais aimé faire un top 10 et un podium dans ma catégorie", susurre-t-il. "Sous cette humidité, personnellement, j'avais de la peine à respirer. Après tout le monde est à la même enseigne".

Dimanche, il briguera un podium dans sa catégorie, celle des espoirs.

SkiMo

Photos: CAS/Florent Delaloye

Interview : Kilian Granger poursuit la découverte

[INTERVIEW] Kilian Granger de Troistorrents débute sa 2e saison chez les juniors. L’athlète de Mountain Performance souhaite poursuivre sa progression. Il vise une sélection pour les championnats du Monde qui se déroulent en mars à Villars. Kilian, dans quelle catégorie cours-tu la saison prochaine ? Cette saison je vais courir en juniors. Ce sera ma 2e saison dans cette catégorie. Comment se déroule ta préparation ? Ma préparation se passe essentiellement à pied l'été, avec quelques courses et KV pour garder le rythme et tester la forme. Mais je varie beaucoup en faisant, par exemple, du vélo. Dès que la neige arrive, je m’entraîne avec le club Mountain Performance et je participe aux camps de l'équipe suisse. Quelle sera ta première course ? Ma première course sera la course de préparation à Verbier organisée par le Swiss Team et Mountain Performance au début du mois de décembre. Sinon, ma 1re course officielle sera la verticale de la Foilleuse qui se déroule dans ma région, à Morgins. Préfères-tu le ski-alpinisme ou la course de montagne ? Chaque saison a son sport. La course de montagne est un bon complément pour le ski alpinisme et vice versa. Mais je pense être avant tout être un skieur... qui court l'été. Quel sera ton principal objectif pour cette nouvelle saison ? Comme l’année dernière, mon objectif est de continuer de découvrir ce sport à haut niveau dans les différentes coupes du monde auxquelles je pourrais participer et pourquoi pas, obtenir une sélection pour les championnats du Monde de Villars. Ce serait du bonheur.   BM

Interview: Julien Ançay va se mesurer aux élites

[INTERVIEW] Le jeune Julien Ançay change de catégorie. Il passe des juniors aux espoirs et il va désormais se frotter aux élites. Les championnats du Monde et la coupe du Monde figurent parmi ses principaux objectifs de la saison.

Julien, comment s'est passé ton été?
J'ai fait mes premières expériences sur des courses de format un peu plus long avec un marathon de montagne. J'aime bien varier les courses et tenter de nouvelles expériences.

Entre la course de montagne/trail et le ski-alpinisme, quel sport préfères-tu?
En Valais, on a la chance de ne pas avoir besoin de choisir. Chaque saison a son sport. J'aime autant l'un que l'autre.

Comment abordes-tu la nouvelle saison de ski-alpinisme?
Ce sera une nouvelle expérience. Étant en première année espoir, j'ai l'opportunité de me mesurer aux élites. Le rythme sera très élevé. Je me réjouis beaucoup.

Entre la Grande Course et les coupes du Monde, quels sont tes choix?
Je vais courir pour les sélections en coupe du monde et les championnats du monde et peut-être la Mezzalama. 

Quel sera ton principal objectif de cette nouvelle saison?
Les championnats du monde à Villars et aussi les autres coupes du Monde.
 
Quelle sera la première course de la saison à laquelle tu participes? 
Je viens de reprendre mes entraînements. Quand mon corps sera prêt, je ferai ma première course de la saison.
 
Propos recueillis par Bernard Mayencourt
Crédit photo: Gérard Berthoud

Interview: Thomas Corthay vise toujours plus haut

[INTERVIEW] Thomas Corthay a grandi à Vollèges et vit désormais à Bruson. Vainqueur de la Patrouille des Glaciers 2014 entre Arolla et Verbier, il est devenu champion d'Europe juniors de sprint en 2016. Le jeune homme de 22 ans a encore tout l'avenir devant lui.

Thomas, depuis quand fais-tu partie du Swiss Team?
J'ai intégré l'équipe suisse durant l’hiver 2010-2011.

Comment se déroule ta préparation pour la saison à venir?
Pour l'instant, ma préparation se déroule bien. Je serai prêt pour les rendez-vous de cet hiver. 

Quels sont tes principaux objectifs pour cette nouvelle saison?
Durant cet hiver, le principal objectif sera d'arriver en forme pour les championnats du Monde à Villars au mois de mars. Pour le reste, je vais me concentrer sur les coupes du Monde.

Où se situe le Swiss Team par rapport aux autres fortes nations du ski-alpinisme, comme la France ou l'Italie?
La neige nous le dira mais sur les podiums, durant ces dernières années, cela fluctue entre ces quelques nations comme l’Italie, la France, la Suisse et l’Espagne ainsi que quelques athlètes d’autres pays. 

Quelles sont tes ambitions à moyen terme dans le ski-alpinisme?
Pour les années à venir, je vais tout mettre en œuvre pour gravir les échelons afin d’atteindre le niveau mondial chez les élites. Pour le reste, l’avenir nous le dira. 

BM

JAKOB HERRMANN: "Nous serons à la Pierra Menta en 2020 avec Kilian"

[INTERVIEW] L'Autrichien, à l'instar des autres stars de la discipline, est rentré à la maison après l'annulation de la Pierra Menta. Une déception d'autant qu'associé à Kilian Jornet, il en avait fait le principal objectif de la saison.

De coutume, moult touristes déambulent dans les rues du village natal de Jakob Herrmann, Werfenweng, perché dans le Tyrol autrichien, au sud de Salzbourg. Les hôtels ont fermé, les remontées mécaniques sont désertées: l'ambiance est morose. Pour cause, l'épidémie de coronavirus a cloîtré le cirque blanc à la maison.

La star locale du ski-alpinisme, vainqueur notamment du Marathon Mountain Attack en 2020 et 3e de la Mezzalama en 2019, lorgne sur son canapé. "Je rentre d'Italie", raconte-t-il, joint par téléphone. "J'étais d'abord au Mont Rose, puis à Cervinia avec mon compagnon d'entraînement Nadir Maguet". Si le monde sportif craint le coronavirus, Jakob Herrmann nous assure être en bonne santé.

Un bail sans son Kilian

Kilian Jornet et Jakob Herrmann se sont séparés en avril 2019 à la Mezzalama. Depuis, les deux hommes ne se sont plus revus. Appelés à faire équipe sur la Pierra Menta, devenant par la même occasion des favoris de prestige, la paire hispano-autrichienne nourrissait forcément une grosse déception.

"Il s'agissait du principal objectif pour Kilian et moi. Il était dans une grande forme. Nous étions bien préparés et vraiment forts", glisse Jakob Herrmann. "Cela n'aurait pas été un problème de gagner ou de monter sur le podium".

>> Lire l'article: LA PATROUILLE DES GLACIERS ANNULÉE

Les sponsors lui font toujours confiance

Une saison sans Pierra Menta pèse-t-elle dans le porte-monnaie des athlètes professionnels? Non, l'argent des podiums ne les fait pas vivre. "Nous avons des contrats avec des sponsors, qui sont souvent des amis", explique Jakob Herrmann. "En Italie, comme en Autriche, nous touchons de l'argent de l'armée. Personnellement, j'ai aussi disputé beaucoup de courses (red: il a participé aux trois Coupes du Monde), ce qui fait que la différence ne se ressent pas".

Là où le bât blesse, c'est la préparation sportive. Chamboulée par les annulations des épreuves de La Grande Course et par l'annulation de la manche italienne de Coupe du Monde à Madonna di Campiglio (Italie). "Je devrais participer à davantage de courses de skyrunning cet été", confie Herrmann. "Et ensuite, je prendrais part à la Coupe du Monde de ski-alpinisme".

Kilian Jornet, lui, devrait retrouver des compétitions des Golden Series, sur lesquelles il s'est déjà illustré les années passées. Avant le début de la saison d'hiver, il se préparera du côté de Courmayeur (Italie), sa base sur le continent européen, depuis qu'il vit en Norvège avec Emelie Forsberg.

Les annulations en série n'ont de loin pas freiné l'enthousiasme du duo Herrmann-Jornet pour la classique française. "L'an prochain, Kilian et moi participerons aussi bien à la Pierra Menta qu'à la Mezzalama", assure l'Autrichien. Une bonne nouvelle pour les organisateurs tricolores.

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Photos: Instagram @jakobherrmann et Facebook @jakobherrmann

JÉRÉMY MURISET: «UN PODIUM À ANDORRE»

[CHAMPIONNATS DE SUISSE] Sacré sur la course moins de 18 ans, le Fribourgeois Jérémy Muriset (Val-de-Charmey) aborde désormais des objectifs internationaux avec davantage de sérénité.

Derrière la génération Bonnet-Bussard, Jérémy Muriset s'est forgé une réputation de sérieux espoir dans le ski-alpinisme régional. Samedi, aux championnats de Suisse de Vertical Race à Veysonnaz (VS), le jeune homme de 17 ans a confirmé tout le bien dit de lui lors de sa victoire dans la catégorie des moins de 18 ans.

La lutte avec le Zurichois Jon Kistler et le Genevois Loïc Dubois a tenu en haleine le public valaisan. Vainqueur en 24'41'', Muriset a dû s'employer mentalement. "À la fin, les deux me revenaient", susurre-t-il à notre confrère du quotidien de La Gruyère. "J'ai dû résister. Cela fout le stress et met le doute. En plus, avec la distance, c'est assez trompeur. On est obligé d'aller jusqu'au dernier souffle".

Reléguant son rival alémanique à 20 secondes, le Genevois Dubois à 36 unités, Jérémy Muriset se tourne sereinement vers les championnats du Monde d'Andorre (27 février-3 mars), son prochain objectif. "On verra où je me situe par rapport aux autres sur les Coupes du Monde. Mon ambition est le podium", raconte-t-il.

Physiquement, le junior sait que sa marge de progression est certaine. La rivalité avec Jon exacerbe sa volonté d'évoluer dans une discipline parfaitement adaptée à ses capacités. "En vertical, c'est avant tout la caisse qui compte"

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Photo: Gérard Berthoud

JULIEN ANÇAY: «Aujourd’hui, j’ai changé ma vision»

[INTERVIEW] Le skieur de Fully entame sa dernière saison espoirs. Il garde la tête sur les épaules et donne la priorité à son travail.

La dernière fois que Julien Ançay a mis un dossard, cela remonte à février. Un bail dû à la fois au coronavirus et à sa blessure -une contusion osseuse à la cheville- début août. «Je pensais participer à nouveau à des compétitions», soulève le Fuillérain de 22 ans. «Ma forme est néanmoins bonne».

Une condition possible grâce à un important travail foncier, essentiellement à vélo, cet été. «J’ai pris un peu de force par rapport à l’année passée», explique le jeune homme. «Je suis plus lourd. J’espère que c’est de la force…»

Après l’épisode Bernard Hug, Julien Ançay est revenu vers un coach valaisan avec Pierre-Marie Taramarcaz. Pour autant, l’espoir du Swiss Team s’accorde de la souplesse dans son plan. «L’entraînement est un équilibre entre l’endurance et la force», observe Julien.

 

Un nouvel équilibre

À tous les niveaux, le Fuillérain a évolué. Pour sa dernière année espoirs, il espère surtout arriver «au top»le jour-J. «Le but est de s’entraîner juste. Participer à une compétition en étant à 70% ne sert pas à grand-chose».

La pression du résultat ne pèse pas sur les épaules du benjamin de la famille Ançay. «Aujourd’hui, j’ai changé ma vision», explique-t-il. «Je ne vis pas de mon sport. Sur le plan international, je ne figure pas parmi les meilleurs. Même en progressant et en figurant avec les meilleurs Suisses, je ne pourrais pas vivre du ski-alpinisme».

Depuis ses années juniors, durant lesquelles le sport a été une priorité sur sa formation, Julien a gagné en maturité et a trouvé un meilleur équilibre de vie. «Plus jeune, je me posais moins de questions», avoue-t-il.

 

Gagner en régularité

Son temps est désormais bien rempli entre son nouveau travail, dans une société active dans l’énergie renouvelable à Sembrancher, et sa pratique sportive. «Le travail permet de te changer les idées. C’est aussi un avantage quand il pleut»!

Son activité professionnelle, débutée après la Patrouille des Glaciers, l’a motivé à reprendre les études. «Je ne m’entraîne plus autant», juge-t-il. «Les années où je ne faisais que du sport, je n’ai pas obtenu mes meilleurs résultats». C’était en junior. Depuis, le discours a évolué.

Et à quoi ressemblerait une saison réussie pour Julien Ançay? «J’aimerais pouvoir être au top sur les Coupes du Monde, sur mes objectifs et avoir de la régularité sur la saison». Des preuves à donner avant d’entrer dans le monde des grands, celui des élites.

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Photos: Gérard Berthoud

KILIAN GRANGER: «On a revu notre manière de faire»

[INTERVIEW] Le Chorgue Kilian Granger a mis fin à sa saison 2019-2020 en mars déjà. Par conséquent, sa préparation estivale a été adaptée. Interview en vidéo.

Âgé de 20 ans, Kilian Granger cherche encore à prendre ses marques sur le circuit de Coupe du Monde de ski-alpinisme. L'athlète de Troistorrents (VS), champion de Suisse junior par équipes 2020 avec Tobias Donnet, évoque sans détours ses entraînements d'été et la future saison sur le circuit des espoirs.

 

SkiMo

Photos: CAS/Maxime Schmid et capture d'écran

MAXIMILIEN DRION: "J'aurai un jour les résultats auxquels j'aspire"

[INTERVIEW] Le citoyen de Vercorin (VS) au passeport belge était avec l'équipe de Suisse à Zermatt pour reprendre contact avec les skis. Auteur d'une progression régulière depuis son arrivée sur le circuit, Maximilien Drion s'apprête à faire le grand saut chez les élites.

À 23 ans, Maximilien Drion s'est déjà fait un nom dans le monde du ski-alpinisme. D'abord, l'étudiant à l'Université de Lausanne court sous drapeau belge, un fait relativement rare pour être souligné. Ensuite, le polyvalent athlète coaché par Yannick Ecoeur, retraité du Swiss Team, n'a eu cesse de passer les caps les uns après les autres et d'obtenir des résultats pertinents dans chaque catégorie.

"Dans ma tête, c'est très structuré. Depuis que je suis tout petit, je ne me voyais pas déjà atteindre le meilleur niveau à 20 ans", confie Maximilien, les derniers rayons de l'après-midi caressant son visage réjoui. "Je m'investis pour le sport, comme pour les études. Je n'aime pas faire les choses à moitié. Si je pense que j'ai une chance d'obtenir de meilleurs résultats dans le sport, je vais tout investir là-dedans. C'est ma philosophie".

Un discours payant puisque cette saison, Maximilien prendra le départ de sa première Coupe du Monde en élites en Italie au mois de décembre. "En général, nous planifions notre préparation en fonction d'objectifs. En avoir est donc important", estime le jeune Bruxellois d'origine. "Dans le contexte actuel, il y a toujours une part de doute. Là, je quitte les espoirs et je me retrouve chez les élites. Cela est différent, même si les parcours restent identiques. Atteindre une médaille sera forcément plus difficile. Je fais confiance à Yannick Ecoeur avec qui je collabore maintenant".

 

La Suisse lui a ouvert les portes

Arrivé en Suisse en 2008, Maximilien Drion a, l'année suivante, réalisé ses premières séances de ski-alpinisme. Les résultats n'ont pas tardé à venir. Une victoire au Trophée du Mont Lachaux à Crans-Montana (VS) suivi d'autres performances de marque à l'échelle régionale lui ont permis d'être contacté par l'équipe nationale de Belgique et de participer à ses premiers championnats du monde. Membre du Mountain Performance depuis 2014, Maximilien obtient sa première médaille internationale aux Européens cadets 2014 à Andorre. Troisième, il devançait à l'époque Julien Ançay d'une seconde.

La progression du désormais double national continue de faire parler jusqu'au Plat Pays. "Quand on obtient des tops 10 en Coupe du Monde à 20 ans, on se dit qu'on peut rêver d'encore mieux à 25 ans", considère Maximilien. "Je ne me mets pas de pression. Je prends les saisons les unes après les autres et je suis sûr que j'aurai un jour les résultats auxquels j'aspire". L'homme, étudiant en économie, connaît la régularité dans sa progression. Pas question de brûler le moteur. "Augmenter les durées et les distances est quelque chose que j'ai toujours pris en compte dans ma préparation. J'aimerais arriver au top de mes performances à 25 ans et pouvoir les tenir le plus longtemps possible jusqu'à 35, 40 ans".

À Zermatt (VS), comme lors des précédentes saisons, Maximilien Drion a pu s'immiscer dans le camp helvétique pour peaufiner les détails d'une nouvelle saison. "Je cours pour la Belgique, mais souvent, l'équipe de Suisse est sympa: elle me prend avec elle sur les Coupes du Monde, moyennant un arrangement privé. Profiter de leur expérience, de leur sympathie rend les journées beaucoup plus agréables", raconte-t-il.

D'ailleurs, le vainqueur du Trail du Besso (VS), sait tirer parti de l'hétérogénéité du Swiss Team. "En plus d'être hyper-talentueux sur les skis, ils sont aussi hyper-sympathiques. Pouvoir partager et apprendre à leurs côtés sont des choses que j'apprécie vraiment", lâche-t-il. "Je les vois plus comme une bonne bande de copains, qui s'apprécient et qui s'entraînent ensemble".

>> Lire l'article: IDEE RANDO: LA SORTIE PRÉFÉRÉE DE MAXIMILIEN DRION

 

Courir jusqu'à la mort

Et Maximilien Drion, qui conjugue course à pied et ski-alpinisme, sans négliger ses études académiques, veut durer. À l'exemple de son mentor Yannick Ecoeur ou d'un César Costa, ancien membre, comme lui, du BCVs Mount Asics Team, le Belge a des ambitions sur les skis qu'il espère concrétiser. "Le côté sportif est important pour moi. C'est un peu triste, mais quand je n'ai pas de bonnes sensations à l'entraînement, je ne suis pas toujours de très bonne humeur", relate-t-il. "J'aime bien avoir quelque chose à côté comme les études pour changer d'esprit, pour voir les copains. Une année réussie, c'est une année où j'ai atteint, voire dépasser mes objectifs, soit réussir mon année à l'université ou atteindre des résultats qui me satisfont en ski-alpinisme".

Lucide, le néo-élite a conscience que le seul résultat ne compte pas dans le microcosme des sports d'endurance. "Avant l'aspect compétition, je mets quand même devant la passion", assure "Max". "J'espère pouvoir l'entretenir jusqu'à la fin de mes jours. Je ne me vois pas mettre un terme à ma carrière. C'est un terme qui ne me plaît pas. Je n'ai que 23 ans, mais je me vois faire du sport toute ma vie. Je ne me vois pas arrêter la compétition un jour".

 

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Photos: Facebook & Instagram @maximiliendrion

RELÈVE: Aux portes de l’élite, Pierre Mettan est un homme serein

[RELÈVE] L’athlète d’Evionnaz (VS) affiche toujours la même simplicité lors de ses dernières épreuves espoirs.

Pierre Mettan touche du bois. À l’orée de sa dernière année espoirs, le Bas-Valaisan a évité les blessures et en a profité pour glaner des rangs d’honneur en Coupe du Monde 2019-2020.

L’été dernier, encore, il a troqué les peaux de phoque pour les chaussures de course à pied. Et un peu de VTT et de ski-roue ont couronné sa préparation. «J’ai beaucoup travaillé la quantité avant de passer au travail en salle», glisse le jeune homme de 22 ans.

Objectif PDG

La simplicité et le zèle ont permis à Pierre de gravir les échelons de son sport des catégories cadets à celles des élites. «J’ai besoin d’avoir un entraîneur (red: Pierre-Marie Taramarcaz) pour me motiver. Après une journée de travail, cela n’est pas toujours évident»! jubile-t-il.

«Et puis, cette saison, l’objectif de la Patrouille des Glaciers m’encourage d’autant plus», poursuit le garçon, charpentier à Vérossaz.

Un grand descendeur

S’il dit éprouver des difficultés à lâcher ces adversaires dans les montées, Pierre fait régulièrement la différence dans les descentes. Une grande concentration est son principal atout pour les aborder avec sérénité. La confiance refilée par son entraîneur lui permet une régularité rare à cet âge-là.

C’est donc avec grand plaisir qu’il a chaussé les peaux de phoque pour la Coupe du Monde d’Aussois (Savoie, France) le week-end du 21-22 décembre. Huitième des espoirs, Pierre s’est classé 30e scratch de l’individuel. Lors du sprint, il a obtenu le 42e rang (18e en espoirs).

À Andorre, sur l’individuel encore, Pierre n’a pas voulu griller le départ et a choisi de partir «tranquille».  À son âge, enchaîner individuel (red: 8e espoirs) et vertical (red: 12e espoirs) est loin d’être une sinécure. «Fatigué de la veille, j’ai limité la casse», explique-t-il.

Le top-30, un classement dans ses cordes

À l’exception du sprint, Pierre Mettan s’est toujours hissé dans le top-30 des courses de Coupe du Monde sur lesquelles il s’alignait. La première manche allemande de l’histoire n’a pas échappé à la règle.

«Lors de la Verticale, je n’avais pas de bonnes sensations en fin de course. J’ai fourni des efforts conséquents pour remonter. À la fin, nous étions 3 ou 4 à jouer le sprint (red: 8e de sa catégorie). C’est clair qu’il y avait plus de densité que les années précédentes», susurre-t-il, relativement satisfait.

Lors de l’individuel, le skieur d’Evionnaz a joué de malchance. En descente, il a cassé une peau (red: 8e place espoirs).

>> Lire l'article: COUPE DU MONDE: LE SPRINT À LA SUISSE

Perspectives réjouissantes : olympisme et relève

À l’heure où le ski-alpinisme joue la carte de l’olympisme, Pierre Mettan n’a rien contre des Coupes du Monde hors du berceau traditionnel -l’Europe- de son sport. «Si l’organisation est compétente, de telles épreuves sont favorables au développement futur de notre discipline», estime-t-il.

À l’échelon national, la relève a un temps souffert du manque de structures et d’encadrement. Aujourd’hui, les choses ont bien changé. «Je ne regrette pas de ne pas avoir bénéficié de ces récentes modifications», explique le garçon d’Evionnaz (VS). «Nous avons certes eu d’autres moyens, mais cela ne nous a pas empêché de percer au plus haut niveau». Le système D, en quelque sorte.

 

Prénom : Pierre

Nom : Mettan

Âge : 22 ans

Origine : Evionnaz (VS)

Palmarès : Vainqueur de la PDG Arolla-Verbier 2018, Ovronnalpski 2019 (duo avec Tobias Donnet), Course des 2 lacs (Parcours de 11,5 km), Défi du Jorat 2019, 3e du Trophée du Muveran 2019 (duo avec Maxime Brodard), 2e du Verbier Marathon 2018

Marque: Atomic

 

 

SkiMo

Photo : Gérard Berthoud

 

RÉMI BONNET: «À LA FIN, J'AI SERRÉ LES DENTS»

[INTERVIEW] À Veysonnaz (VS), le Gruyérien est devenu samedi 9 janvier champion de Suisse élites 2021 de Vertical Race. Détrônant Werner Marti, Rémi Bonnet s'est surtout octroyé une bonne dose de confiance avant les prochaines échéances.

Affûté comme à l'accoutumée, deux-trois kilos en plus sur les bras, Rémi Bonnet a eu le coup de bâton plus assuré que son grand rival Werner Marti, l'un des meilleurs mondiaux de la discipline. Le Fribourgeois de Charmey (FR) a prouvé sa bonne condition actuelle, malgré le climat froid qui régnait sur la station valaisanne.

"Dans les deux premiers murs, nous avons lutté avec Werner et Martin [red: Anthamatten]. J'ai fait le forcing dans les parties les plus raides", narrait-il au micro du quotidien La Gruyère"Il m'a fallu deux ou trois tentatives pour le devancer. Sur le plat, nous allions à la même vitesse avec Werner. Dès que la pente se faisait raide, je me suis mis dans le rouge pour lui montrer que ce n'était pas possible de revenir. À la fin, j'ai serré les dents".

Le travail en force et en gainage de Rémi Bonnet a porté ses fruits. Sur la piste de la Barlouka's Race, le Fribourgeois avait, là, la seule occasion de devancer le tenant du titre, Werner Marti.

"Chaque année, nous montons de plus en plus vite", estimait Rémi Bonnet. "Je me connais de mieux en mieux. Mais il est évident que sur ce genre d'effort, court, nous ne calculons pas trop. Nous donnons le maximum".

 

 

 

Légitimes ambitions

Troisième en 2017, champion dans sa catégorie en 2015, Rémi Bonnet peut légitimement nourrir des ambitions dans la discipline de la Vertical Race aux Mondiaux d'Andorre, comme à Verbier (VS).

"En plus, à Andorre, j'apprécie la piste", ajoute Rémi. "Je dois encore attendre la sélection. J'aimerais pouvoir avoir l'hymne national sur le podium et je serai fier de porter les couleurs de l'équipe de Suisse. Même si j'ai gagné les deux courses à Verbier, les Mondiaux élites seront d'un autre niveau".

Il se dit plus détendu et cet état d'esprit est gagnant. Au maximum, fidèle à lui-même, il adore repousser ses limites. Une passion accomplie en vertical. "Là, c'est le moteur pur. Tu ne peux pas te cacher derrière la technique. Aujourd'hui, ce résultat prouve que le boulot paie".

 

Hors de l'équipe de Suisse, pour le meilleur et le pire

Motivé pour obtenir une médaille lors de la Coupe du Monde de Verbier, Rémi Bonnet avait à cœur de réussir à Veysonnaz (VS) devant sa copine, présente à mi-parcours, sa famille et ses amis. "Sur la Coupe du Monde, je sais que je cours pour la Suisse. Cela encourage". Et même, donne des ailes, comme dirait le slogan de son sponsor principal, une célèbre boisson énergisante.

Comme l'an passé, Rémi Bonnet est délié d'obligations envers la fédération suisse. "Cela me permet de relâcher psychologiquement. Il y a eu des conflits, mais je les comprends vis-à-vis des autres athlètes, entre guillemets", lâche-t-il. Un titre de champion de Suisse de Vertical Race légitime d'autant plus sa présence à la prochaine Coupe du Monde à Verbier (VS).

Jusqu'à quand la carrière de Rémi Bonnet en ski-alpinisme continuera-t-elle ? "Je vais au moins le faire jusqu'à ce que je gagne la Patrouille des Glaciers", répond l'intéressé. En principe, Werner Marti et Martin Anthamatten, ses deux dauphins, devraient être les coéquipiers du Fribourgeois. "Chaque année, nous montons plus vite", se réjouit-il. "Je connais de mieux en mieux mon corps". Dans un avenir proche, Rémi Bonnet pourrait bien améliorer sa marque établie ce samedi à Veysonnaz (VS).

 

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Photos et vidéos: SkiMo

RÉMI BONNET: «J'espère que c'est la première d'une longue série»

[INTERVIEW] À Verbier, le Fribourgeois de Charmey a survolé les débats. De quoi emmagasiner de la confiance avant les prochaines échéances, dont les championnats du Monde en Andorre début mars.

Le duel 100% helvète entre le Bernois Werner Marti et le Fribourgeois Rémi Bonnet a tenu ses promesses vendredi lors de l'épreuve Verticale de la Coupe du Monde à Verbier (VS). Auteur d'un temps digne d'un champion du monde, le second nommé a finalement empoché la mise au terme d'un mano-à-mano haletant.

"Comme je n'avais pas disputé la première Coupe du Monde, je suis parti en dernière ligne. J'ai dû fournir un gros effort pour me mettre dans les skis de Werner", racontait Rémi Bonnet aux quotidiens de La Liberté et de La Gruyère. Il avait aussi des envies de revanche après les critiques de ceux qui lui reprochent de prendre ses distances avec le Swiss Team.

Souvent second, Rémi Bonnet a surtout décroché aux Ruinettes sa première victoire internationale sur une épreuve de Verticale Race. "J'espère que c'est la première d'une longue série", déclara-t-il. "Les victoires te motivent à revenir. Ce sont des sensations uniques".

 

Des ambitions pour l'Individuelle

Par le passé, le Gruérien a démontré sa polyvalence. Dimanche, lors de l'épreuve de l'Individuelle, le jeune homme de 25 ans tentera une fois de plus de jouer les premiers rôles.

"Aujourd'hui (red: vendredi), j'attendais davantage Werner que les Italiens", expliquait-il. "Nous allons essayer de prendre l'avantage dimanche (red: lors de l'épreuve de l'Individuelle). Il y a assurément une rivalité entre les Suisses et les Italiens. Werner et moi savons que nous sommes forts en Verticale et nous essayons de rendre fier le pays".

À entendre sa maman, Isabelle, et de son propre aveu, la plus grande fierté de Rémi Bonnet pourrait de devenir champion du monde élites pour la première fois lors des championnats du monde en Andorre au début du mois de mars. "C'est un autre rêve que j'aimerais réaliser".

 

 

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Photos: CAS/Florent Delaloye

WERNER MARTI: «Contre Rémi, c'est une motivation dans le bon sens»

[INTERVIEW] La rivalité entre l'As de Grindelwald (BE) et Rémi Bonnet, l'homme le plus en forme lors de la Coupe du Monde "helvétique" à Verbier (VS), est certes exacerbée. Elle offre néanmoins la possibilité à l'un et à l'autre de repousser ses limites et d'atteindre la plus haute marche du podium. Démonstration vendredi aux Ruinettes.

La bataille a, comme à Veysonnaz (VS) lors des championnats de Suisse, tourné à l'avantage de Rémi Bonnet. Le benjamin s'est défait de son modèle Werner Marti, l'un des joyaux du Swiss Team. "Rémi était clairement le plus fort. Pour ma part, je reviens en forme après un début de saison difficile", narrait le Bernois au micro des journalistes.

Werner Marti a démarré en trombe vendredi sur les pentes bagnardes, raccourcies par rapport au tracé des Mondiaux de 2015. Le Bernois a d'entrée subi la pression de Rémi Bonnet, sautant dans ses skis. Dans la seconde partie du parcours, la pépite sponsorisée par une célèbre marque de boisson énergisante a eu davantage de ressources pour s'imposer.

"Une première victoire (red: comme pour Rémi, à Verbier) en Coupe du Monde met plus en confiance. Pour moi, cette victoire a été obtenue à Andorre (AND). Je finissais devant Kilian Jornet après une belle bataille", glissait Werner Marti.

Vendredi, aux Ruinettes (VS), l'un des vétérans de l'équipe nationale a joué battu face à Rémi Bonnet, dont chaque compétition en ski-alpinisme est couronnée de succès. "Je ne suis pas étonné (red: de Rémi)", estime Werner. "Nous avons livré de belles batailles depuis plusieurs années. Je savais qu'il serait très difficile de le battre. Cela a été une motivation dans le bon sens".

Dimanche, Werner Marti aura une revanche à prendre lors de l'épreuve individuelle (départs à 9h00).

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Photos: Facebook @swissskimoteam / @alp_inephotography